Dispositif LMD en médecine et métiers de la rééducation : le système européen s’applique en France




En septembre 2009, le dispositif « LMD » (licence, master, doctorat) se mettra en place pour le curriculum de formation des médecins, réunissant dans un dispositif de formation initiale commune les quatre professions de médecin, dentiste, maïeutique (sage-femme) et pharmacien, comme cela avait été préconisé en 2006 par le rapport Thuilliez.


L’harmonisation du système européen de l’enseignement supérieur, initiée le 25 mai 1988 à l’occasion du huitième centenaire de la Sorbonne, transforme l’organisation générale des enseignements supérieurs. Dès 1999, l’Union européenne avait fixé les objectifs partagés et le calendrier de ce qui est appelé le « processus de Bologne ».


En France, ce dispositif institutionnel est plus connu sous le nom de « LMD » et est développé sur le fondement de deux décrets publiés dès 2002. Il découpe les formations universitaires en cursus licence, master et doctorat d’une durée respective de trois, cinq et huit années au total. Le décret du 8 avril 2002, relatif aux grades et titres universitaires et aux diplômes nationaux, donne au ministre chargé de l’enseignement supérieur la responsabilité d’assurer le dispositif national des titres et des diplômes nationaux. Un second décret du 8 avril 2002 vise à la construction de l’espace européen de l’enseignement supérieur caractérisé par :




  • une architecture des études fondée sur les trois grades de licence, master et doctorat ;



  • une organisation des formations en semestres et en unités d’enseignement ;



  • la mise en œuvre du système européen d’unités d’enseignement capitalisables et transférables, dit « système européen de crédits (ECTS) » ;



  • la délivrance d’une annexe décrivant les connaissances et aptitudes acquises dite « supplément au diplôme », afin d’assurer la lisibilité des diplômes dans le cadre de la mobilité internationale.



Le dispositif LMD est une avancée dans la mesure où il autorise :




  • les passerelles entre formations, donc la possibilité d’une réorientation professionnelle pour ceux qui souhaitent de ne pas être enfermés à vie dans une profession ;



  • la possibilité de reprendre des études et de se spécialiser après un certain temps d’exercice, donc d’évoluer dans sa carrière et son exercice professionnel ;



  • la mobilité en cours de formation initiale ou ultérieure, aussi bien en France que dans l’espace européen ;



  • une meilleure qualité des connaissances acquises grâce au potentiel de recherche et aux échanges entre disciplines de l’université.




Le LMD pour les médecins


Le L1 santé (incluant l’ancien PCEM1) constituera la première année des licences de sciences de la santé qui sont en cours de mise en place. L’organisation du cursus est découpée en unités d’enseignement visant à décloisonner les disciplines. La base scientifique du L1 (ancien PCEM1) est renforcée de façon à ce qu’une orientation vers les licences scientifiques soit possible dès la fin du premier semestre et ultérieurement, visant à réduire le nombre actuellement élevé d’étudiants en échec sans diplôme à l’issu de deux, voire trois années. Les unités d’enseignement abordent durant le premier semestre les niveaux moléculaire, cellulaire et systémique (appareils) de l’étude des êtres vivants ainsi que les méthodes statistiques d’analyse. Au cours du second semestre, sont abordés des aspects plus spécifiquement associés aux problématiques de santé, à l’anatomie générale, au médicament et un module de sciences humaines et sociales. Dans ce dernier module intitulé « santé humanité société » est envisagée la contribution de la discipline médecine physique et de réadaptation (MPR). C’est également durant ce second semestre que prend place un module spécifique à chacun des quatre concours de médecine, pharmacie, dentaire et maïeutique.


L’arrivée de cette réforme dans le cursus médical s’accompagne d’un mouvement de regroupement des UFR de médecine, parfois étendu aux autres formations de santé. Le nombre d’étudiants dans chaque faculté en première année sera donc encore plus élevé qu’aujourd’hui, conduisant à modifier les formes d’enseignement au-delà du contenu des programmes : télé-enseignement, e-learning et travail en groupe avec tutorat et enseignements dirigés. Pour réduire les doubles échecs successifs au concours du PCEM, devenu L1 santé, le nombre de redoublants sera limité en fonction des effectifs annuels du numerus clausus et la réorientation vers d’autres filières encouragée. Initiée pour la première année, cette réorganisation de l’enseignement concernera progressivement l’ensemble du cursus médical.

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Apr 23, 2017 | Posted by in PHYSICAL MEDICINE & REHABILITATION | Comments Off on Dispositif LMD en médecine et métiers de la rééducation : le système européen s’applique en France

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